Les chaînes de télévision japonaises ont diffusé en direct les images de ce qui compose le nouveau scandale de l’automobile au Pays du Soleil levant. On y voit les fonctionnaires du ministère des Transports envoyés au siège de Toyota, dans la région de Nagoya, afin d’ouvrir une enquête.
La raison ? Le géant Toyota, ainsi que Honda, Mazda, Suzuki et Yamaha, des grandes entreprises fabricantes de voitures ou de deux roues, ont admis avoir commis des irrégularités ou falsifié des tests de certification de leurs voitures et de leurs motos durant des années. Cette nouvelle affaire rappelle celle qui avait déjà forcé, fin 2023, Daihatsu, une filiale de Toyota à suspendre sa production au Japon après avoir fraudé sur des tests d’homologation de ses véhicules. Le constructeur avait falsifié des procédures de crash-test. Ses usines avaient été fermées pendant près de deux mois. À la suite de ce scandale, le ministère des Transports avait demandé à 85 entreprises du secteur automobile de vérifier leurs pratiques de certification. Cinq d’entre elles avaient signalé des irrégularités
Ces révélations « sapent la confiance des utilisateurs »
Dans ce nouveau dossier, le ministère des Transports a ordonné aux cinq fabricants de voitures et de motos de suspendre la vente de plusieurs de leurs modèles au Japon. Il souhaite vérifier la régularité de leurs procédures de certification. Toyota a reconnu avoir utilisé des « données inadéquates » pour les tests de protection des piétons et des occupants des véhicules sur sept de ses modèles, parmi lesquels les berlines Corolla, Yaris et une Lexus de haut de gamme. De son côté, Mazda avoue avoir modifié le logiciel de contrôle du moteur lors d’essais de puissance. Quant à Honda, la marque a avoué avoir des irrégularités dans des tests de bruit.
Après l’affaire Daihatsu « il est extrêmement regrettable que d’autres actes répréhensibles aient été découverts, car les actions frauduleuses liées aux demandes de certification de modèles sapent la confiance des utilisateurs et ébranlent le fondement même du système de certification des véhicules », a commenté le ministère dans un communiqué.