Des infrastructures requinquées à quelques heures du début de la compétition, des athlètes qui se désistent, l’absence de matériel adéquat, sur les réseaux sociaux, les Camerounais crient au scandale et au fiasco. Un triste tableau selon des habitants de Yaoundé. « Vraiment, ce n’est pas bon pour l’image d’un continent que nous sommes, c’est très désolant ».
« Je pense que ça n’a pas été bien préparé, si ça avait été le cas, on n’en serait pas là ».
Des personnes interrogées soulignent aussi un manque de communication autour du plus grand rendez-vous des athlètes du continent. Plusieurs ont même découvert l’organisation de cette compétition en lisant les commentaires péjoratifs nombreux sur les réseaux sociaux.
« Pas préparé pour ça »
« C’est via les réseaux sociaux que je suis au courant d’un truc pareil. Il devrait y avoir beaucoup de mobilisation, beaucoup de communication. Pour moi, c’est une organisation échouée ».
Le Cameroun a l’habitude des rendez-vous continentaux, mais avoir de tels manquements, cela suscite des interrogations, selon Karim chauffeur de taxi et féru d’athlétisme.« Par exemple pour la CAN ici au Cameroun en a eu le Cocan qui était mis en place bien avant. Mais pour ce championnat d’athlétisme, il n’y a pas eu un suivi. Aujourd’hui, on se dit vraiment qui du ministère ou bien peut être la mairie de Douala peut être fautif. Mais le fait est que le Cameroun dans l’ensemble ne s’est pas vraiment préparé pour ça ».
Accablé sur les réseaux sociaux, le ministre des Sports Narcisse Mouelle Kombi s’est fendu d’un communiqué dans lequel il rappelle que « l’État a pris des mesures nécessaires et débloqué d’importants moyens financiers », avant de dénoncer « une campagne de désinformation menée par certains activistes malveillants ».