Le ministère britannique de l’Intérieur a indiqué que plus de 1 000 personnes avaient été arrêtées à la suite des émeutes anti-immigration qui ont secoué le Royaume-Uni, dans la foulée du meurtre de trois petites filles à Southport fin juillet. Des pillages, incendies criminels et attaques à caractère raciste contre les musulmans et les migrants ont eu lieu dans plusieurs villes du pays.
« Les criminels ne s’en tireront pas impunément en commettant des actes de violence – il y a un prix à payer ». Sur les réseaux sociaux, le ministère britannique de l’Intérieur affiche sa fermeté vis-à-vis des auteurs d’émeutes. Mercredi 14 août, le Home office a indiqué que plus de 1 000 personnes avaient déjà été arrêtées à la suite de ces violents épisodes survenus dans le pays depuis le 30 juillet.
Selon les données mises à jour de la commission nationale des préfets de police, 1 024 personnes ont été arrêtées et 575 inculpées à travers le Royaume-Uni. Nombre d’entre elles ont été condamnées à de lourdes peines.
Deux hommes ont notamment été condamnés à des peines de prison pour avoir diffusé un appel à organiser un rassemblement de protestation devant un hôtel hébergeant des demandeurs d’asile. Dans les messages que les deux prévenus ont échangé en ligne, avec d’autres internautes, leurs intentions violentes à l’égard de l’hôtel étaient visibles. « Il faut marcher sur l’hôtel Daresbury avec des torches et des fourches. Trop c’est trop », avait par exemple déclaré l’un des deux hommes.
Rumeurs sur les réseaux sociaux
À la suite du meurtre de trois petites filles le 29 juillet à Southport, le Royaume-Uni a connu plusieurs journées de violences, de pillages, d’incendies criminels et d’attaques à caractère raciste contre les musulmans et les migrants.
Ces émeutes ont été provoquées par la propagation de rumeurs erronées sur les réseaux sociaux selon lesquelles un migrant musulman radicalisé était l’auteur de l’attaque au couteau de Southport.
Des violences ont alors éclaté dans différentes villes anglaises ainsi qu’en Irlande du Nord, avant que les efforts des autorités la semaine dernière pour prévenir de nouvelles émeutes et identifier les auteurs de violences ne permettent d’apaiser la situation.
Jamais le pays n’avait connu pareilles émeutes depuis 2011 et la mort d’un homme noir abattu par la police. Des mesures judiciaires rapides et sévères avaient à l’époque permis un retour au calme, avec l’arrestation d’environ 4 000 personnes sur plusieurs semaines.