Harcèlement, problèmes de concentration, irrespect : les méfaits du téléphone en classe sont connus, mais qu’en pensent les principaux intéressés par cette mesure de Belgique, les élèves et leurs parents ? « C’est une bonne idée de l’interdire en classe », abonde ce père, tout comme cette mère : «Je préfère que le téléphone reste à la maison. »
Pour les adolescents en revanche, la décision est incompréhensible ! Certains n’imaginent pas pouvoir se passer de leur smartphone. « Ce n’est pas bien parce que nous, quand on est à l’école, on a besoin de chercher des trucs, comme chercher de la musique et tout ça pour nous calmer. Et pour moi, c’est mieux si on a encore le GSM », détaille un adolescent en sortant des cours. « Je trouve que c’est bête parce qu’on a aussi besoin du GSM pendant la journée, si nos parents nous appellent », renchérit une autre élève.
Une mesure inutile ?
Une « mesure inutile » pour lutter contre le harcèlement sur les réseaux, assène une troisième étudiante : « Le harcèlement, il ne va pas juste se reproduire à l’école, enfin ça peut aussi se passer à la maison, en dehors de l’école. » « Il y a vraiment des fois où je m’ennuie en classe, et du coup bah, je me dis que je vais aller sur mon téléphone, en sciences ! », conclut un garçon.
Des élèves qui vont sur les réseaux sociaux ou répondent à leurs messages pendant les cours : une situation courante que les professeurs ne veulent plus voir.
Selon une étude de l’Organisation de coopération et de développement économiques, 65 % des apprenants déclarent eux-mêmes être déconcentrés par leur écran, en cours de mathématiques par exemple. Une distraction en lien avec l’échec scolaire.