En janvier dernier, le Nigeria avait suspendu les diplômes délivrés par les universités du Togo et du Bénin. Ces dernières étaient accusées d’octroyer des diplômes à des étudiants qui n’avaient pas assisté aux cours ni passé d’examens.
Le Nigeria a levé la suspension sur les diplômes certifiés délivrés par les universités du Bénin et du Togo. Dans un passage de l’émission Politics Today sur Channels Television, le ministre de l’Education, Tahir Mamman (photo), a indiqué que cette mesure ne concernait qu’un nombre limité d’universités et que seuls les diplômes des universités accréditées seraient pris en compte au Nigeria.
En tout, huit universités, soit trois au Togo et cinq au Bénin, ont été accréditées. Il s’agit de l’Université de Lomé, l’Université de Kara et l’Université catholique de l’Afrique de l’Ouest, au Togo ; et de l’Université d’Abomey-Calavi, l’Université de Parakou, l’Université nationale des sciences, technologies, ingénierie et mathématiques, l’Université africaine de développement coopératif, l’Université nationale d’agriculture, au Bénin.
C’est en janvier dernier que le ministre avait prononcé la suspension jusqu’à nouvel ordre des diplômes délivrés dans les deux pays d’Afrique de l’Ouest. Cette décision avait pour but de préserver l’intégrité des normes académiques du Nigeria, après la publication d’un rapport d’enquête révélant que de nombreux étudiants nigérians en mobilité au Bénin et au Togo obtenaient des diplômes sans suivre de cours ni passer d’examens. Selon les chiffres officiels, plus de 22 000 certificats délivrés à des Nigérians par ces pays étaient faux, soit 21 000 pour le Bénin et 1 000 pour le Togo.
En plus du Togo et du Bénin, trois autres pays africains, le Kenya, l’Ouganda et le Niger, sont dans le viseur du Nigeria. Les autorités d’Abuja ont annoncé qu’elles redoublaient de vigilance concernant les diplômes en provenance de ces pays. Pour le Kenya et l’Ouganda, les soupçons du Nigeria ne sont pas fondés. En réponse, ces deux pays ont demandé au Nigeria de renforcer les vérifications sur les diplômes délivrés par ses universités.
Vanessa Ngono Atangana