La capitale Yaoundé a connu un mouvement d’humeur généralisé le mardi 12 novembre qui a longuement perturbé la circulation. Et pour cause, les conducteurs de moto vulgairement appelés benskineurs ont pris d’assaut toutes les artères de la ville pour exprimer leur mécontentement. Ces derniers qui disent ne pas comprendre la décision du délégué régional des transports qui leur interdit désormais l’accès au centre-ville ainsi que d’autres grands carrefours ont érigé des barricades sur les grands axes de la ville aux sept collines.
Dans plusieurs quartiers la circulation a été fortement perturbée. Des jeunes enragés, scandant des chants hostiles au chômage et à leur situation précaire ont investi la voie publique sans autorisation. Que se soit à Mokolo, Briqueterie, Mvan, Nkol-bisson, Eleveur ou encore Etoudi la situation était tendue. Les forces de défense et de sécurité n’ont eu d’autres choix que jouer au médiateur, tentant en vain de dissuader les manifestants de quitter la voie publique. Suite à des échanges verbaux quelque peu tendus et des actions de troubles à l’ordre public, une dizaine de manifestant ont été interpelées.
Dans cette ambiance surchauffée c’est finalement le ministre délégué à la justice Jean de Dieu Momo qui viendra jouer les conciliateurs ; essayant lui également de convaincre les manifestants de renoncer à leur mouvement.
Si le mouvement à dû prendre fin dans l’après-midi, rien n’est moins sûr quant à son arrêt définitif. Surtout dans un contexte où le pays est confronté à plusieurs crises profondes qui entravent sérieusement son développement.
Valaire Bougue