C’est la priorité de la coalition dominée par le parti xénophobe et nationaliste de Geert Wilders : réduire rigoureusement l’immigration. Le gouvernement néerlandais est déterminé à prendre les mesures les plus radicales jamais vues aux Pays-Bas : les migrants sans papiers seront renvoyés « immédiatement », le regroupement familial durci, les permis de séjours permanents supprimés et les demandeurs d’asile rejetés s’ils ne se rendent pas à leur rendez-vous.
Pour faire face à ce que la coalition appelle une « crise de l’asile », Geert Wilders veut s’affranchir des règles de l’Union européenne. Lui qui voulait, il y a quelques années, une sortie de son pays de l’UE, réclame aujourd’hui une dérogation. C’est techniquement possible, mais très compliqué et cela peut prendre des années. Le feu vert des 26 autres pays de l’UE est indispensable.
Les Pays-Bas accueillent un nombre record d’étrangers, ils en ont besoin pour les travaux agricoles, par exemple.
Le virage anti-immigration du gouvernement fait grincer des dents au sein de la coalition, chez les centristes. Mais rien ne semble pouvoir empêcher Geert Wilders de mettre en œuvre son programme.